Dans une semaine...
Dans une semaine pile poil maintenant, je serai en train de terminer mon petit déj... 11h30, pour un petit déj, ça sent la grasse mat', non ? Nuit blanche prévue ? Presque, enfin, pas une nuit tout à fait confortable, mais une nuit exceptionnelle, quand même.
Dans une semaine, je risque d'avoir les jambes douloureuses, ou engourdies. Dans une semaine j'aurai la barbe qui picote, le cheveux un peu collant et les yeux un peu petits-pas-bien-ouverts...
Pas loin il y aura Petite Fleur. A cette heure là, elle sera certainement en plein en train de faire cours à ses poupées, à moins qu'elle ne réussisse à se tenir tranquille en écoutant une histoire. A coté encore il y aura Chère et Tendre, à peu près dans le même état que moi, la barbe en moins.
Et à coté encore il y aura plein d'autres gens. Plusieurs dizaines. Des barbus, des poilus, des sans poils, des grands, des petits, jeunes ou moins jeunes, hommes, femmes, enfants... Tous le cheveux collant, l'oeil pas net, mais globalement contents.
Dehors il fera beau. Si si, c'est sûr, il fait toujours beau là-bas. Faut dire qu'à un peu plus de 10.000 mètres d'altitude il y a rarement des nuages. Il sera un peu plus de six heures du mat locale, et si on a la chance d'avoir un hublot, on pourra voir se lever le soleil local sur la forêt tropicale en dessous. Je dis soleil local car ce n'est pas le même que le notre. Là-bas il est plein nord à midi, et au printemps en novembre on dépasse souvent les 25°.
Encore deux heures environ - ça dépendra des vents au dessus de l'Atlantique - et le 777 posera ses délicates roues sur la piste de l'aéroport d'Ezeiza, province de Buenos Aires. Dans le hall il y aura une tête connue, notre copine australe qui nous hébergera la première nuit.
Le lendemain nous lui laisserons une partie de nos bagages, étant entendu que San Telmo sera le barycentre de notre voyage, et nous repartirons vers l'aéroport pour essayer d'embarquer sur un vol local vers l'une ou l'autre de nos destinations. Au nord, au sud, un peu à l'ouest, on verra bien sur quel vol il restera de la place... Nous n'avons rien réservé, ni vol, ni hôtel... Presque trois semaines à nous promener sans planning dans ce gigantesque pays, au hasard des rencontres, des humeurs et des remplissages d'avion ou d'autocars. Pour Petite Fleur ce sera là son premier voyage (si on excepte le retour de Katmandou), sa première transatlantique, son premier passage d'équateur et son premier séjour dans ce pays que nous aimons tant.
Ca y est, c'est dans une semaine, j'en suis presque surpris... Depuis le temps que nous attendions d'y retourner...